Joana Choumali
Née en 1974 à Abidjan, Côte d'Ivoire
Vit et travaille à Abidjan
Née en 1974 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, Joana Choumali a étudié les arts graphiques au Maroc dans la ville de Casablanca. Elle a ensuite travaillé pour une agence de publicité comme directrice artistique avant de débuter sa carrière de photographe professionnelle.
La photographie conceptuelle et les techniques mixtes sont à ce jour ses modes d'expression.
Son travail se concentre sur l'Afrique et reflète le plus souvent un aspect documentaire. Aussi ses séries, Traduction, Adorn et Ça va aller témoignent-elles d'une culture, d'un moment et d'une géographie particuliers.
Le lien entre passé et présent est également un élément fondamental de son travail. L'artiste procède par étapes, au gré de ses investigations, à la recherche de sujets pour servir au mieux son propos, ainsi ses séries Résilients et Hââbré.
Depuis 2016, Joana Choumali a intégré le textile à son travail photographique. Suite à l'attentat de Grand Bassam, l'artiste a capturé une série d'images dans ce lieu de retraite paisible, qu'elle associait jusqu'alors aux souvenirs heureux de son enfance et des rencontres familiales. L'événement, brutal et tragique a généré une profonde tristesse le plus souvent traduite en mots par les habitants à travers la formule « ça va aller… ».
En regardant ces images prises à l'IPhone, l'artiste a eu l'idée de les broder. Par ce geste lent et méditatif, l'artiste entend rendre hommage aux victimes et tente de guérir les blessures.
Joana Choumali a reçu le prestigieux Prix Pictet pour cette série en octobre dernier sur le thème de « L’Espoir ».
Depuis 2000, Joana Choumali a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives sur le continent africain, en France et en Grande-Bretagne.
Sa série Adorn témoigne de la réinterprétation des normes de beauté européennes par les femmes noires africaines d'aujourd'hui. Adorn a été présentée au Pavillon de la Côte d'Ivoire à la Biennale de Venise 2017.
Joana poursuit ses recherches photographiques sur le monde qui l'entoure et continue d'intégrer le tissu dans ses nouvelles productions. Il en résulte des toiles délicates, empreintes de rêveries, où le réel et l'imaginaire se mêlent dans un travail d'introspection plus profond. Ses séries Translation et Albahian, font état de ce monde rêvé.